Ma peinture ouvre sur un monde intérieur fait de transparences, de légèreté, de mouvements telluriques, de failles, de reliefs, de traces.
Elle donne à voir et à sentir un cheminement intime, sur le fil, silencieux.
Je suis née au Japon, d'un père français et d'une
mère vénézuélienne.
J'y ai vécu ma petite enfance.
Je sens une forte filiation avec la façon orientale de vivre ce que nous appelons ici "paysage", et en Asie "montagne-eau" ou "vent-lumière".
Je vis le paysage comme espace de transformations.
Transformation perpétuelle des forces à l’œuvre.
Transformation de celui qui se laisse absorber par
lui.
Peindre serait tenter de rendre compte de ces glissements — de terrain, de soi, du regard.